Ah le fameux pâté aux pommes de terre ! C’est typique du Centre, qu’il soit solognot, berrichon ou bourbonnais !
Pour ce qui est de la pâte utilisée, d’après ce que je sais (mais les spécialistes es pâté pourront apporter ici leurs précisions/corrections), le pâté berrichon est fait avec de la pâte feuilletée, comme le bourbonnais d’ailleurs. Traditionnellement, le pâté solognot est fait à partir d’une boule de pâte à pain à laquelle on ajoute des oeufs.
Dedans, on trouve toujours oignons et pommes de terre. De la crème fraîche également, qui est mise soit avant de refermer le pâté soit une fois le pâté sorti du four.
Dans certaines recettes on ajoute de l’ail et du persil, des fines herbes et/ou même un peu de viande (lardons).
Mais moi je n’en ai fait qu’à ma tête (ingrédients minimum mais un maximum de plaisir !) alors voici ce que ça donne :
- 2 disques de pâte brisée
- 6 belles pommes de terre
- 2 oignons moyens
- 30 cl de crème fraîche
- 1 oeuf pour dorer
Eplucher les pommes de terre et les couper en rondelles très fines, si possible avec une mandoline. C’est super important pour avoir la bonne sensation en bouche (le craquant de la pâte, puis une
successions de couches fondantes).
Poser le moule à tarte sur le premier disque de pâte : découper autour du fond de tarte. Ce sera le couvercle.
Foncer le moule avec le deuxième disque de pâte brisée. Piquer le fond avec une fourchette.
Y disposer la moitié des rondelles de pommes de terre en laissant 1 cm au bord.
Emincer finement un oignon et le répartir sur les rondelles.
Verser 10 cl de crème sur le tout.
Disposer ensuite le reste des pommes de terre ainsi que le deuxième oignon émincé.
Verser à nouveau 10 cl de crème.
Poser le disque de pâte sur le tout et faisant rentrer les bords : mouiller les doigts pour faciliter la fermeture du pâté. La pâte inférieure et la pâte supérieure doivent être bien soudées.
Découper une cheminée au centre du pâté (environ 3 cm de diamètre).
Puisqu’il vous reste des chutes de pâte, ajoutez quelques décorations. Dorer à l’oeuf (ou au lait).
Enfourner le pâté à 180° pendant une petite heure.
A la sortie du four, verser les 10cl de crème restant par la cheminée tout en faisant légèrement pivoter le moule pour que la crème se répartisse à l’intérieur.
Si vous voulez vraiment ajouter la crème uniquement après cuisson, dans ce cas, découper un grand cercle dans le couvercle parceque le passage par la cheminée (ça me rappelle quelqu’un) n’est pas adapté à un grand volume de crème… or il en faut pour que cette recette ne fasse pas effet carton !
PS : à présent, à chaque fois que je teste une recette « de terroir » ou « célèbre », je prends des gants pour expliquer que ce n’est peut-être pas LA recette traditionnelle mais que j’en suis consciente et que cela n’empêche pas de se régaler !
Cet été, j’ai subi deux attaques frontales pour mon Paris-Brest (je m’en suis remise, hein, rassurez-vous !) et les deux personnes, pourtant convaincues d’avoir la vraie recette, ne sont pas d’accord…
La créativité, la liberté, c’est ce qui rend la cuisine si enrichissante, pourquoi les gens sont-ils aussi « chauvins » avec ce type de recette ? J’ai du mal à comprendre…