Début juin, quand les enfants ont commencé, dans les classes, à évoquer leur destination, les miens se sont posés la question et… nous l’ont donc posée ! On a répondu :
– « On va en Sologne, dans la maison de campagne…
– oui, d’accord, mais les VRAIES vacances ? »
Aïe, ça commençait mal… Enfants gâtés, va !
On s’est regardés avec mon cher et tendre, la larme à l’oeil à l’idée de traumatiser nos chers bambins en les privant de « vraies » vacances… Et puis on a dit « on va acheter une grande piscine ! »
Et là, nous avons fait l’unanimité ! Ouf, restait plus qu’à…
Alors si ça vous intéresse, je vous raconte tout ça (sinon, revenez dans deux jours, pour un faux pressé de foie gras aux artichauts !).
1. Obtenir le gros carton avec la piscine dedans :
D’abord, trouver une piscine, aux dimensions voulues et dans notre budget.
Au mois de juin, ce n’est pas si difficile que ça, les pubs envahissent les boîtes aux lettres…
Nous nous décidons pour une piscine auto-portante de 3,60 m de diamètre, 97 cm de haut, à 99,90 euros avec échelle, pompe de filtrage, tapis de sol et bâche de protection.
On va chez Bri-Co-Ra-Ma avec la pub et là, première désillusion : ils n’ont pas reçu la piscine, ils l’auront dans 3 semaines.
4 semaines après, je reçois un coup de fil qui m’informe de l’arrivée de la piscine. Fernand va la chercher et revient avec un encombrant carton.
Le 7 juillet, nous passons le week-end en Sologne et en profitons pour amener la piscine à destination.
On regarde le terrain, on prend des mesures… et finalement, un seul endroit est possible ce qui au moins évite les tergiversations en tout genre !
3,60m c’est parmi les plus petites piscines autoportantes mais je vous assure que ça prend quand même beaucoup de place, surtout sur les petits terrains, forcément !
2. Préparer le terrain
C’est écrit en gros sur le carton, en gros sur le liner de la piscine, en gros dans le mode d’emploi et redit dans le DVD d’installation : il faut un terrain PLAT.
Evidemment, le notre est en pente…
Il a fallu racler le « gazon » (c’est surtout du trèfle et des mauvais herbes), puis creuser sur la partie haute pour ramener de la terre sur la partie basse : ça a l’air simple, dit comme ça, mais
ça prend quand même deux heures… minimum…
Quand cela nous a paru à peu près plat, nous avons mis du sable et passé le rouleau pour aplanir encore.
Le moment était venu de repartir, alors nous avons recouvert le cercle de sable avec une bâche pour protéger un peu notre « installation ».
3. Installation de la piscine :
Deux semaines plus tard, de retour à Souesmes, le samedi matin, nous commençons le déballage du carton. Tout y est, extrêmement bien plié, on se demande d’ailleurs déjà comment on va pouvoir
faire aussi bien pour ranger la piscine dans son carton à la fin de la saison…
La première chose à faire est d’étaler le tapis de sol, sur le sable. Facile.
Puis, d’y placer le liner de la piscine. Facile.
Il faut alors gonfler le boudin mais attention, à 85%, c’est précis ! Sauf que c’est pas franchement évident d’estimer le moment où le boudin est assez gonflé mais pas trop ! Notre petit gonfleur
s’échauffe rapidement et Fernand, en bon trompétiste, termine le gonflage à l’ancienne ! (il va sans dire que la distance entre la piscine et la prise de courant ne doit pas excéder la longueur
max de votre rallonge !)
Bon, on estime au pifomètre que c’est bon alors Fernand va chercher le tuyau et commence le remplissage.
Au bout de 10 minutes, on commence à avoir 0,5 cm de fond, je me mets dans la piscine et je commence à étirer le fond vers l’extérieur pour enlever les plis. Pas si fastoche, il faut de l’eau
pour pouvoir le faire mais quand y-en a trop, c’est trop lourd et on ne peut plus rien lisser du tout !
Encore une fois, après avoir admis les 5% d’erreur sur la pente et les 5% d’erreur sur le gonflage du boudin, nous admettons l’existence de quelques plis !
Nous laissons donc le tuyau dans la piscine et attendons…
Une heure…
Deux heures…
Trois heures …
On peut s’occuper un peu en montant l’échelle : 15 minutes environ pour comprendre le schema et les explications (in english) et reconstituer la chose. Sur le moment, elle me parait d’ailleurs
ridiculement haute…
La piscine se remplit toujours… Au bout de 4 heures :
Cinq heures :
Après six heures de remplissage, les enfants commencent à piaffer d’impatience alors on décide de s’arrêter là :
Il reste des plis mais l’eau atteint le dessous du boudin blanc or il est bien précisé que l’eau ne doit pas dépasser celui-ci ! Bon on laisse comme ça, on verra demain…
On place l’échelle et la piscine est inaugurée (j’y suis allée aussi mais sans l’appareil, c’était plus prudent !).
Vu le débit du robinet, et donc le temps de remplissage, l’eau n’est pas si froide et le volume de la piscine permet vraiment aux adultes de s’y amuser (je peux même nager en faisant le tour, un
peu comme un poisson dans son bocal !).
4. Traitement de l’eau
Après la baignade, il reste encore à mettre en place la pompe de filtrage.
On raccorde les tuyaux, la pompe se remplit d’eau, on la branche et on entend tourner le moteur. Tout va bien, ça fonctionne.
Les spécialistes disent qu’il faut la faire fonctionner minimum 4h par jour (sans baigneurs).
Pour le premier jour, nous la laisserons de 19h à 23h…
Une fois la pompe mise en place, vient ensuite le temps du traitement de l’eau.
J’ai acheté un « kit de démarrage » à Car-re-four qui fournit des pastilles de tests, du chlore, de l’anti-algues. 35 euros environ (quand même).
Fernand a calculé le cubage de la piscine, 10 m3, (ce qui, en passant, me permet de faire rapidement le calcul du coût de remplissage : 30 euros), je prends donc mes mesures, verse directement
l’anti-algues dans l’eau tandis que je place les pastilles de chlore dans le flotteur fourni à cet effet.
Une heure après, nous souhaitons couvrir la piscine avec la bâche : mince, le chlore s’est déposé au fond, par endroit, et a décoloré le liner. Bizarre, on se demande si la pompe fonctionne
correctement…
La bâche est beaucoup trop grande, sûrement parceque nous n’avons pas assez rempli la piscine…
photo prise à 20h, l’ombre n’a pas encore atteint la piscine,
ce qui se révèle donc être un bon emplacement
Le lendemain, on ressort le tuyau et nous continuons le remplissage. Le boudin ressort complètement, la piscine s’aggrandit encore, on y est !
Une merdouille, toutefois, réfreine notre enthousiasme : le zhom a tenté de rebrancher la pompe au petit matin, et rien ne se passe. Kaput !
On est quand même contrarié puisqu’ayant acheté le tout ensemble, on imagine déjà le refus du magasin pour nous échanger uniquement la pompe…
Allez, on ne se laisse pas abattre, et le dimanche après-midi, avant le départ pour Nozay, les courageux pique une tête (l’eau n’est pas si froide, c’est surtout le fond de l’air qui est frais
!)…
Le lundi, Fernand se rend dans le magasin et, bonne surprise, ils acceptent de nous envoyer une nouvelle pompe par la poste, directement à Souesmes. Génial, et elle est censé arrivée le
vendredi…
En fait, elle arrive le jeudi de bon matin : elle a meilleur tête que la précédente. Depuis, plus de soucis de pompe, tant mieux.
Ces piscines ont beau être petites, elles ont quand même besoin de pas mal d’entretien : épuisette tous les jours, « aspirateur » pour nettoyer le fond, le chlore à mettre minimum tous les deux
jours, l’anti-algues une fois par semaine… Il faut de la rigueur mais si on fait bien tout ce qu’il faut, l’eau reste nickel et c’est vraiment appréciable.
Voilà, nous avions donc une piscine assez grande pour nous amuser (sans sauter, sans plonger) et il ne restait plus qu’à commander le soleil : sur ce dernier point, on a un peu merdé…
Nous avons eu des journées magnifiques avec une eau à 28°…
Et plusieurs jours de suite où la bâche est restée sur la piscine… Dommage, cette météo ne nous a pas permis de profiter au maximum de notre nouvelle acquisition !…