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Pour tout vous dire, moi qui adore le veau, en escalope ou en sauté, je
n’aimais pas trop la blanquette…

Presque toutes celles que j’avais goûtées avaient une sauce soit trop épaisse, soit trop fluide, soit complètement fadouille, voire carrément gélatineuse…

Or, ce mercredi-là, je me suis levée avec une idée fixe : décongeler mon congelo. Vous voyez pas le rapport ? Ben lisez la suite…

Franchement, dans celui de la cuisine, c’était devenu impossible de ranger un bac à glaçons, à moins d’appuyer de toutes ses forces, à cause de l’épaisseur de glace et de givre qui recouvrait les résistances…

Alors comme cette idée me trottait depuis un petit moment, j’avais déjà fait assez de place dans le congelo du garage pour y caser tout ce qui était dans le congel de la cuisine  (c’est bon, vous suivez ?)… sauf une caissette de veau en morceaux « pour blanquette ou sauté »… (c’est ce qui était marqué sur l’étiquette) et un demi-sac de champignons émincés.

Première réaction à la lecture de mot « blanquette » ? Beurk !

Et deuxième réaction : ma foi, si j’essayais d’en faire une moi-même avant de dire « j’aime pô ça ! »

Troisième réaction : trouver une recette pas trop compliquée, parceque j’avais pas non plus que ça à faire…

Celle-ci me paraissait bien sympa…et je m’en suis largement inspirée !

On commence par faire revenir les morceaux de viande de veau (décongelés) dans une cocotte, dans 20g de beurre demi-sel. Compter 1kg pour 4.

Normalement pour une blanquette, il ne faut pas trop les colorer mais moi j’aime bien quand c’est doré alors mes morceaux de viande étaient bien blonds !

Je les ai retirés de la cocotte et les ai réservés le temps de faire revenir légèrement dans la même graisse un oignon émincé et deux belles carottes coupées en rondelles.

Ajouter la viande et saupoudrer de 4 ou 5 cuillères à soupe de farine. Bien remuer.

Verser 50cl d’eau. Ajouter un cube de bouillon de boeuf + un cube de bouillon de légumes.

Enfin, ajouter 30cl de vin blanc et mettre le couvercle sur la cocotte.

Laisser 40 minutes sur feu moyen/doux.

Pendant ce temps, préparer des champignons de Paris :

– soit vous ouvrez une boite de conserves
– soit vous nettoyez, coupez les pied et émincez des champignons frais
– soit vous utilisez la moitié d’un sac de champignons émincés congelés, comme moi.

Au bout des 40 minutes, ajouter les champignons dans la cocotte en vous prenant un bon bain de vapeur sur le visage (c’est bon pour la peau, hein, Hélène ?).

Et laisser mijoter tout doux pendant au minimum 1h30. Dans mon cas, environ 2h…

Quand vous avez nettoyé le congelo (en tapant comme une furieuse sur les congères avec une cuillère en bois !), nettoyé le frigo (puisqu’il était quasiment vide car vous n’avez pas eu le temps de
faire les courses), repassé les chemises du zhom (achetées 50% du prix en Allemagne dans un magasin d’usine Hugo Boss), repassé les coeurs, étoiles, carrés en perles décoratives réalisés par les
enfants chéris pendant vos occupations mercredinesques… il reste une dernière étape avant de passer à table.

Dans un bol, mélanger 1 jaune d’oeuf avec 20cl de crème fraiche liquide. Ajouter le jus d’un demi-citron.

Et hop, on soulève le couvercle, on verse le mélange à la crème dans la cocotte, on remue…
La sauce obtient une jolie couleur beige, et surtout, elle a une consistance parfaite…

Bien sûr, on a aussi eu le temps de faire cuire du riz blanc pour accompagner délicieusement mais simplement cette somptueuse blanquette…

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Vous l’aurez deviné : je me suis régalée ! Et Fernand en a repris 3 fois… Je suis enfin réconciliée avec ce fleuron de la gastronomie française…